vendredi 23 avril 2021

VIVRE ENSEMBLE 1: Voici pourquoi Paul Biya ne ramène pas le corps d’Ahidjo

Le décès de Germaine Ahidjo a ressuscité la requête du rapatriement du corps de l’ancien président du Cameroun, son défunt mari. Cette exigence nimbée d’intentions politiciennes est d’une partie de « l’élite nordiste ». Ces derniers sont désormais soutenus par des militants d’une opposition déboussolée, faussement compatissants, dont le but sournois de nuire au régime est tacite. C’est pourtant une affaire politique qui exclut tout sentimentalisme, comme nous allons le démontrer en deux temps.
I- LES DEUX CORPS DU ROI Dans son chef-d’œuvre les Deux Corps du roi Ernst Kantorowicz éclaire les fondations métaphysiques de l’État moderne. Il y scrute le « mystère de l’État » et reconstitue l’alchimie théologico-politique ayant présidé à l’opération par laquelle la personne physique du Prince, une personne politique indépendante de lui bien qu’incarnée en lui, vive sous le nom d’État en s’emparant de ses attributs de Corps Mystique. En plus clair, Kantorowicz établit que tout Prince (Roi, Président de la République) a deux corps. Le premier Corps est physique et mortel. Le second Corps est politique et mystique ; il incarne l’État qui, lui, est immortel. Ce Corps politique invisible est constitué par le Roi et la communauté de ses sujets passés, présents et à venir ; il a une réalité légitime supérieure au Corps de chair du même Monarque. Raison pour laquelle on dit que « Le roi ne meurt jamais ». L’expression « Le roi est mort, vive le roi » traduit la même réalité : un Monarque qui meurt physiquement est aussitôt remplacé par un autre qui réincarne l’État qui ne saurait mourir ni ne saurait s’arrêter de fonctionner. Ce qui précède permet d’appréhender l’antagonisme historique entre le premier et le deuxième président du Cameroun indépendant. II- LE CONTENTIEUX HISTORIQUE Volontairement Ahmadou Ahidjo quitta le Pouvoir en 1982, imposant lui-même Paul Biya son « successeur constitutionnel ». Ce dernier était jusque là son fidèle et mutique Premier ministre. Si Ahidjo abandonna la tête de l’ État, il conserva néanmoins les rênes de l’Union Nationale Camerounaise (UNC), l’alors parti unique dont il était le président fondateur. En contexte de monolithisme politique, l’UNC était un parti-État, et son président très puissant. De facto et de jure, un dualisme s’imposa à la tête du pays. L’ancien président, invoquant la primauté du Parti sur l’État, voulut supplanter son successeur. Suivant la thèse kantorowiczienne, le mystique Corps politique se trouva ainsi divisé en deux, Biya et Ahidjo en tenant chacun un morceau. Or la pouvoir à ce niveau ne se partage pas (Il n’y a pas deux coqs dans un poulailler !). Paul Biya devait donc récupérer l’autre morceau du Pouvoir. Aussi profita-t-il d’une la tentative de coup d’État pour exiler, juger et condamner Ahidjo et récupéra la plénitude du Corps politique. De ce fait, le Pouvoir d’État étant immortel, ramener le corps physique d’Ahidjo (même mort !) serait pour Biya, courir le risque de rallumer l’autre morceau du fameux Corps politique et déstabiliser de son régime. En effet, les partisans de l’ancien président si les restes d’Ahidjo sont rapatriés officiellement, pourraient relancer le courant « ahidjoïste ». Le risque est d’autant plus grand que, beaucoup l’ignorent, l’UNC reste un parti légal. En effet, un jugement de la Cour suprême reconnait la légitimité de l’ex parti unique. Beaucoup de « nostalgiques du passés » (pour parler comme Biya) n’hésiteraient pas à en relancer la machine. Ce serait mauvais pour le RDPC. Paul Biya ne pourrait inutilement courir un tel risque. Ce d’autant moins qu’il n’estime sans doute plus rien devoir à son « illustre prédécesseur », ce dernier ayant tenté de reprendre par la force, ce qu’il lui avait gentiment donné. EN CONCLUSION Le sociologue politique Vilfredo Pareto soutient, à raison, qu’il faut écarter les sentiments de l’analyse des sciences sociales. Cette position est fondée en politique plus qu’ailleurs. La principale préoccupation du Prince étant la stabilité de son pouvoir, il évite d’en perturber la marche. Le président Paul Biya est dans cette logique à propos du « rapatriement officiel » du corps d’Ahmadou Ahidjo, et désormais de son épouse. Aussi avait-il déclaré n’être pas opposé à ce retour, mais en laissait la responsabilité à la famille du de cujus. Le Prince n’a pas d’état d’âme, il y a peu de chance que son avis change. Michel Mombio

vendredi 8 avril 2011

Visite du SG du RDPC à Nkongsamba : les Bamilékés expriment leur ras le bol.

Les militants disent leur mal être. Comme à leur habitude, les leaders politiques locaux ont évoqué des problèmes pour mieux les masquer.

« Les députés sont archi nuls, à l’exception sans doute de Mme Epoubè Lydienne qui se bat aux côtés de la jeunesse. Je les connais tous. Certains ont disparu depuis leur élection. On ne les a plus vus à un meeting. » Propos désabusés d’un jeune de Manjo. Gilles Kwinkeu Tchaptchep est en effet le secrétaire de la section OJRDPC du Moungo Nord. C’est un jeune décidément amer qui, en compagnie de ses camarades, est venu accueillir René Emmanuel Sadi à Nkongsamba il y a quelques jours. Symbole d’une jeunesse déboussolée, le responsable de base n’a pas sa langue dans la poche. Chômage, alcoolisme, prostitution, délinquance etc, tels sont, à l’en croire, les maux qui taraudent les jeunes du Moungo. « Les jeunes ont envie de s’auto employer, mais sont en bute au manque de financement. Ils sont laissés à eux-mêmes. Notre souhait est que les mairies nous accordent des micro crédits, qu’on prenne mieux en compte nos problèmes afin d’y apporter des solutions. Par exemple, qu’on facilite l’accès des jeunes aux projets d’élevage et d’agriculture» Indique-t-il. Mais il y a pire. Notre interlocuteur ajoute que le fond du problème économique du Moungo est le tribalisme. « Les Bamilékés ne sont pas les bienvenus. Ils font le gros de l’économie. Ils sont mal vus par les autochtones. Ils sont environ les 92 % des électeurs, mais ils n’ont presque pas de place de direction dans les mairies. C’est le cas à la commune de Manjo et dans toutes les autres du département. En 2012, qu’ils se le disent, la bataille sera rude. Nous ne nous laisserons plus faire. »

Dictature de la minorité.

Les ressortissants de l’Ouest sont mal dans leur peau dans cette partie du pays. « Toutes les occasions sont bonnes pour nous humilier dans le parti. Mais ceci est le fait d’une petite élite en mal d’arguments plausibles pour s’imposer. Faute de cela, ils attisent un bas sentiment tribal chez certains peu avertis. Mais la grande majorité des autochtones vivent et travaillent avec nous dans la paix. » Déclare une autre source. Qui explique que, se basant sur la protection de la minorité garantie par la constitution, des hommes politiques originaires du Moungo font tout pour s’accaparer les meilleures places. Il y a donc une dictature de la minorité. Aucun des responsables qui ont pris la parole au cours du meeting organisé à l’arrivée de Sadi n’a bien évidemment évoqué ces problèmes. Ils ont plutôt constaté que tout va bien, et avant de plaider pour leur nomination à divers postes à Yaoundé. Hypothéquant ainsi les prochaines échéances électorales. Car le mal est profond. La situation est telle que des menaces de mort sont proférées contre les allogènes les plus populaires. C’est notamment le cas de Mme Kamgue Rebecca, du côté de Mélong. Cette responsable d’une coopérative prospère de femmes, vit désormais dans la peur. On lui a d’abord envoyé le Contrôle supérieur de l’Etat qui, pendant des jours, l’ont harcelée et torturée moralement. N’ayant rien vu d’illicite dans sa comptabilité, on a changé de méthode. « Son crime est d’avoir décroché trois premiers prix nationaux au comice d’Ebolowa. Etant conseillère municipale du RDPC, certains autochtones, la soupçonnant déjà de viser la mairie par son dynamisme, l’ont menacée de mort. Ce sont les renseignements généraux qui l’ont prévenue et l’ont mise en garde contre ces comploteurs. » Révèle une de ses camarades, autochtone elle-même. Le malaise est donc profond, et l’appel de Sadi à préparer l’élection de Paul Biya risque de tomber à l’eau. Et les élections locales de 2012 alors ? « Qu’on ne vienne plus jamais nous imposer quelqu’un du comité central. Il faut que seule la voix des urnes prévale. » Conclut Kwinkeu Tchaptchet. Tout ceci se fait avec la complicité d’autres…Bamilékés !

Michel Mombio à Nkongsamba

lundi 14 mars 2011

Monts Bamboutos : des milliers de paysans menacés d’expulsion.

L’Etat veut lutter contre la dégradation du couvert végétal en y créant une réserve intégrale. Les paysans plaident pour une réserve écologique simple.

L’inquiétude se lit sur les visages des habitants des différents villages qui parsèment les hauteurs de cette partie du pays. Ils ont perdu le sommeil depuis que la nouvelle de leur renvoi de ce sol qui les nourrit a été rendue publique. « Nous sommes nés ici. Ont veut nous envoyer où ? Nos parents avaient déjà été déguerpis ailleurs avant de venir ici. » S’est plaint un enfant de ce terroir venu témoigner au nom des siens, lors de la séance de restitution organisée sur le sujet par Knowledge for All (Kfa) à Bafoussam. Tout est parti de l’avis public N° 0025/AP/MINFOF/SG/DFAP du 11 mars 2009 « Portant déclaration d’une partie des forêts des Monts Bamboutos Réserve écologique intégrale » signé du ministre des Forets et de la Faune. « Le ministre des forêts et de la faune porte à la connaissance du public qu’une partie des forêts des Monts Bamboutos, d’une superficie de 21 350 hectares sera transformée en réserve écologique intégrale. » Ecrivait Elvis Ngolle Ngolle. Ce qui suppose donc, une absence totale de présence humaine dans cette zone. D’où le problème. L’initiative gouvernementale de sauvegarder le couvert végétal est saluée par tous. Mais l’idée de déguerpissement ne passe pas. Aussi ont-ils adressé des requêtes et autres pétitions qui sont restées lettres mortes.
KFA la voix des sans voix
Cette zone est en effet le troisième plus haut sommet de la dorsale camerounaise, après le mont Cameroun et le mont Oku. Mais contrairement au deux premiers, cette partie est intensément exploitée. Les milliers de paysans de ce coin fortement enclavé qui couvre trois régions (Ouest, Sud ouest et Nord Ouest), cultivent force pomme de terre, choux, thym, carotte. Leurs produits alimentent les marchés aussi éloignés que ceux du Gabon. Ils élèvent également des moutons, des bœufs et des chèvres. Mais à côté de ces plantes maraichères, les autorités avaient introduit la sylviculture de l’eucalyptus. Cet arbre, qui leur sert aussi bien à produire le bois de chauffe que de construction, est vorace en eau. Elle rapporte de substantiels revenus à certains d’entre eux. « Il y a des gens ici qui vendent du bois pour 2 000 000 F par an. L’eucalyptus est plus qu’une maison construite en ville dont on perçoit le loyer par mois. Pour un arbre abattu, quatre nouveaux troncs ou plus repoussent sur la souche ! » Témoigne Dupleix, un cultivateur de pommes de M’muock Aghong, un village situé au sommet, au carrefour de l’Ouest et du Sud Ouest. Planté jusque dans les bas fonds, cet arbre a contribué à la raréfaction de l’eau. Et la ville de Mbouda en sait quelque chose, elle qui passe des jours sans eau, car elle dépend de ces hauteurs pour son approvisionnement. Sur place, les planteurs posent des tuyaux pour capter l’eau en hauteur afin d’arroser leurs plantes en contre bas. Ce qui crée des tensions entre les paysans. « Il n’y a pas de frères ici, quand il s’agit de l’eau. C’est chacun pour soi. » Avoue Dupleix. Et la loi du plus fort s’impose.
Ressources alternatives.
Conscients des dangers, les populations elles-mêmes avaient déjà commencé à prendre des mesures palliatives. « Ici à Bamenghui, nous avons depuis trois ans, interdit la plantation des nouveaux eucalyptus. De même que les feux de brousses sont interdits. Cette pratique a reculé d’au moins 80% » Témoigne le Dr Meloupou Jean Pierre, président du comité de développement des monts Nki et Ngwoum. Les villageois, plus en hauteur, ont fait recours aux connaissances ancestrales pour replanter des variétés hydromorphes. « Nous attendons du gouvernement qu’il nous aident en introduisant d’autres variétés pouvant aider à entretenir nos sols, en préservant l’eau et en constituant le couvert végétal. » Plaide SM Fozinkang II, le jeune chef de M’muock Aghong. En somme donc, les populations menacées d’expulsion, sont d’accord avec le pouvoir sur la nécessité d’agir, mais elles plaident pour l’instauration d’une réserve écologique simple. Elles souhaitent qu’on leur apporte des solutions alternatives à leurs sources actuelles de revenus. Un plaidoyer que KFA a eu le mérite de reprendre à son compte en se faisant la voix de ces sans voix. Ceci avec le concours du Programme d’appui à la structuration de la société civile camerounaise (Pasoc), de l’Union européenne.
Michel Mombio, dans les Monts Bamboutos

lundi 7 mars 2011

CAMEROUN: Cinquième année de l’opération Epervier I: un bilan mi-pigeon mi-moineau!

Le pouvoir de Yaoundé semble avoir pigeonné les citoyens avec des affaires qui, à la longue, ne convainquent personne sur sa volonté de changer les moeurs politiques du pays.

Le 21 février 2006, l’Etat du Cameroun, à grand renfort de publicité et en appui une forte mobilisation policière, lançait l’opération d’assainissement de la gouvernance financière qui sera baptisée «opération épervier».Repoussée à la périphérie de la sphère étatique par le pouvoir de Yaoundé qui craignait de grands déballages susceptibles d’éclabousser l’appareil et ses grands commis, l’opération Epervier I a concerné quatre structures à capitaux publics, malgré l’annonce par le Vice-Premier Ministre en charge de la justice (Amadou ALI) de l’instance d’une demi douzaine de dossiers qui n’attendaient que le feu vert du Chef de l’Etat pour le déclenchement des poursuites judiciaires. Ces quatre dossiers annoncés ci-haut visent: le Fonds d’équipement et d’intervention inter communal (FEICOM) la société immobilière du Cameroun (SIC), le Port Autonome de Douala (PAD), le Crédit Foncier du Cameroun (CFC). Si l’objectif politique immédiat de l’opération épervier participait de l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) dont le point sur la gouvernance paraissait être une des conditionnalités principales, les dirigeants des sociétés sus-cités, leurs collaborateurs et les prestataires ont été sacrifiés sur l’autel de ce noble objectif que certains hauts commis de l’Etat ont transformé avec la complicité «passive» du régime en place, en opération de règlement de comptes politiques sur le dos du peuple camerounais et de la communauté internationale. C'est en effet à une justice à plusieurs vitesses qu'on assiste.

Au moment où la justice clôture enfin les débats en appel du dossier SIC et qu’elle annonçait le verdict pour le 03 mars 2011, il y a lieu de constater que le dossier du Crédit Foncier du Cameroun (CFC) est toujours rangé soigneusement dans les tiroirs poussiéreux de l’oubli du tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé, trois ans après le verdict controversé du jugement n° 270/crim du 11 juillet 2008, maintenant on peut donc s’interroger sur le bilan et les perspectives de l’opération épervier I, à l’aube de sa cinquième année le 21 février 2011. Face à l’effet de contagion généré par l’éveil des peuples qui ont longtemps croupi sous le poids des dictatures comme en Tunisie, Egypte et… Les grandes puissances du monde occidental suivent cet éveil des peuples opprimés, les camerounais et la communauté internationale, au nom de la transparence, sont certainement intéressés de connaître le montant des sommes recouvrées par l’Etat du Cameroun depuis le lancement des procédures sur les quatre dossiers sus-énoncés. A la lecture des premiers verdicts en instance et en appel, les camerounais et les investisseurs potentiels ont-ils le sentiment que les principes de l’état de droit proclamé aussi bien par l’exécutif que le pouvoir judiciaire sont respectés au Cameroun ? En fin de compte, la gouvernance financière de l’Etat s’est-elle améliorée pour autant? On peut en douter, au vue des enrichissements sans cause qui continuent de s'édifier au pays.

Des rentrées financières de l’opération Epervier I:

Si l’annonce des sommes abyssales supposées avoir été détournées par les dirigeants sociaux des quatre sociétés à capitaux publics (FEICOM, SIC, PAD, CFC) et leurs complices concernés par les arrestations de 2006 a ému les lecteurs de la presse camerounaise et les téléspectateurs des chaînes de télévision nationales, les camerounais sont en droit d’interroger le régime de Yaoundé sur les sommes recouvrées à ce jour par le trésor public au titre des saisies opérées sur les biens qui auraient été inventoriés par les différentes commissions rogatoires aussi bien à l’intérieur du triangle national qu’à l’étranger. De même, si l’on a pu se faire une petite idée sur des sommes d’argent déposées sur les livres du Trésor public au titre des cautions remboursables (conditionnant la liberté provisoire de certains accusés), le silence assourdissant des autorités de Yaoundé au sujet des fonds qui seraient saisis et censés améliorer les finances publiques suite aux poursuites des mis en cause des détournements décriés, est la preuve que la prise de l'épervier en ce point précis est un moineau qu'on a honte d'exhiber! Ce silence suscite finalement des interrogations sur l’opportunité même de l’opération épervier dans son ensemble au Cameroun.

Cependant, la seule certitude est que l’opération Epervier I a profité, non à l’Etat du Cameroun ou aux sociétés à capitaux publics mais bien aux intervenants de cette grosse mascarade politico judiciaire que sont les magistrats, les avocats cooptés pour défendre les intérêts de l’Etat et enfin les «experts», de tout acabit conviés au banquet des frais généraux de cette grosse opération de distraction du peuple camerounais et de la communauté internationale. "Pour s’en convaincre, certains magistrats en charge de ces dossiers dont la taille des pantalons arrivait à peine au-dessous des mollets au démarrage de l’opération épervier le 21 février 2006 ont totalement rénové leur garde robe, engagé des travaux de construction immobilière ou acquis de nouveaux véhicules automobiles, sans crédit bancaire, à l’intervalle de la période 2006à 2008!" Ironise un homme de loi.

Au-delà de ce bilan peu reluisant des retombées financières de l’opération épervier I dans les caisses du Trésor public, que dire alors du crédo de l’Etat de droit qui est clamé à tue tête par les pouvoirs exécutif et judiciaire de Yaoundé, cinq années après que soient intervenus deux jugements seulement sur quatre (FEICOM- PAD) en appel des jugements d’instance dictés par le pouvoir (chancellerie) en 2008? Cette interrogation pose le double problème de la nature de l’opération épervier du Cameroun (politique ou judiciaire) d’une part et celui de l’indépendance de la magistrature vis-à-vis du pouvoir politique d’autre part. A la lecture des premières décisions de justice évoqués ci-haut, un constat s’impose à ce jour de l’opinion nationale et internationale: le Cameroun a violé de façon itérative toutes les conventions internationales qu’il a pourtant ratifiées: il s’agit de l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, des textes et règlements de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) en passant par le pacte international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques. C'est du moins l'avis de plusieurs observateurs impartiaux.

Un Etat hors la loi

Dans cette énumération des différentes violations, les lois nationales viennent compléter la constitution et ce sombre tableau; ils citent notamment quelques textes: La loi n° 99/096 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic; La loi n° 2003/008 du 10 juillet 2003 portant répression des infractions contenues dans certains actes uniformes OHADA; La loi n° 2005/007 du 27 juillet 2005 portant code de procédure pénale; La loi n° 2006/015 du 29 décembre 2006 portant organisation judiciaire. "Le comble de cette mascarade politico judiciaire constatée jusque là est que la justice camerounaise a refusé d’appliquer les arrêts de la Cour suprême, jamais remis en cause à ce jour et que la loi reconnait comme des jurisprudences qui s’imposent à toutes les juridictions inférieures. Nous citerons à titre d’exemple l’arrêt n° 153 du 07 juillet 1964 : Affaire Ministère public et Banque Camerounaise de Développement (BCD) contre Afella Ebah Albert et l’arrêt n° 55 du 19 janvier 1965.Peut-on penser que dans un pays où l’Etat de droit est une réalité à l’exemple de la France, qu’un tribunal ou une cour puisse refuser d’appliquer une décision jurisprudentielle de la Cour de cassation? "Depuis le lancement de l’opération épervier le 21 février 2006 par le pouvoir en place à Yaoundé sous le motif de détournement de deniers publics, nonobstant les différences dans les statuts juridiques des différentes sociétés à capitaux publics ciblées dans cette opération, aucune instance judiciaire au Cameroun n’a eu le courage de requalifier les faits conformément au droit et encore moins n’a dit le droit, de peur de prendre le risque de désavouer le régime du Président BIYA en place depuis le 06 novembre 1982 et de subir en conséquence le courroux de l’exécutif qui note, sanctionne, affecte et gère la carrière des magistrats à travers le conseil supérieur de la magistrature et ce malgré l’avènement d’un pouvoir judiciaire" Se plaint notre juriste.

Tous ces constats amènent certains, de plus en plus nombreux, à dire que l’opération Epervier est éminemment politique au Cameroun, pays qui a finalement du mal à traduire dans les faits l’Etat de droit que clament ses dirigeants politiques. "A l’évaluation du respect des procédures et du droit dans l’opération Epervier I, il y a lieu de craindre que le Cameroun ne soit inscrit sur la liste des destinations peu recommandables en matière de sécurité juridique des affaires. Au moment où les peuples opprimés du monde se lèvent enfin pour réclamer leurs droits et faire entendre raison à leurs dirigeants, le régime camerounais continuera-t-il à fouler aux pieds les droits de ses citoyens en se cachant derrière une paix de façade qu’il justifie par l’absence de bruits de bottes aussi bien à ses frontières qu’à l’intérieur du pays." Interroge notre source. Il conclut en précisant que "La paix véritable passe par le respect et la construction d’un véritable Etat de droit. Au moment où l’affaire de la société immobilière du Cameroun (SIC) attend son épilogue en appel le 03 mars 2011, les autorités politiques laisseront-elles enfin la main libre à la justice afin qu’elle dise le droit ?
Dans l’affirmative, cette hypothèse donnerait certainement du crédit à l’opération épervier dans sa globalité." Dans tous les cas, la communauté nationale et internationale dans son ensemble attendent le verdict pour apprécier les avancées ou les reculades de l’Etat de droit dans notre pays à travers l’arrêt attendu de la Cour d’Appel du Centre à Yaoundé relativement à l’affaire de la SIC. Une affaire dans laquelle la justice a jusqu'ici marché sur la tête, comme on peut le voir dans un autre papier dédié à cette affaire.
Michel MOMBIO

jeudi 3 mars 2011

Foire Régionale de Bafoussam : l’aviculture s’expose


Comment élever des animaux, où trouver des financements pour lancer son élevage ? Le promoteur confirmé ou le potentiel investisseur dans le domaine peut trouver réponse à ces questions au site de la foire.


Le plus grand rendez-vous annuel des affaires de la Région de l’Ouest a ouvert ses portes au lieu habituel, le complexe multisports situé derrière l’hôtel de ville de Bafoussam. Quelques 200 stands y sont dressés et les opérateurs de divers secteurs s’y déploient pour faire connaître leurs produits. Dans le secteur de l’élevage notamment, le groupe SPC (Société des Provenderies du Cameroun) est le plus en vue. Son stand est des plus imposants. Décoré à l’image de la société, on y voit des alvéoles d’œufs, un bâtiment miniature qui héberge 50 poussins de chair. Dans la cours, un étal expose des matériels d’élevage. Il faut dire que cette structure est une vieille habituée de l’évènement. « Le groupe SPC/AGROCAM expose des aliments pour bétail. Il s’agit des aliments pour poussins, cailles, porcs, vaches laitières etc. Nous vendons aussi du concentré pour volaille et des œufs frais. » Explique Emmanuel FOKAM, le responsable du stand. Cet encadreur commercial de formation, indique en outre que ce stand n’est rien d’autre que la vitrine de cette société créée il y a plus de 25 ans. Selon Emmanuel FOKAM, sa société prêche par l’exemple. Raison pour laquelle elle s’est mise à produire des œufs. « Nous produisons des œufs de qualité. Et pour permettre aux clients de les déguster sur le site, nous leur proposons des oeufs bouillis. » Souligne-t-il. Parlant des visites, il affirme que de nombreuses personnes sont de passage pour découvrir leurs prestations. « Les nouveaux demandent des informations susceptibles de les aider à entrer dans cette filière. Il y a également des enfants curieux de voir des poussins. Cela peut susciter des vocations chez eux, ce qui serait une très bonne chose. » Déclare le responsable. Il précise ses propos en ajoutant que l’élevage est un secteur porteur.

Le fermier, un bourgeois

«C’est encore un secteur en friche, qui offre de nombreuses opportunités. On peut y gagner mieux que son pain. Parmi les personnes qui ont un fort pouvoir d’achat à Bafoussam aujourd’hui, il y a les fermiers. De nos jours d’ailleurs, le terme fermier est intimement lié à la bourgeoisie locale. Qui dit fermier dit homme aisé. Mais ceux qui veulent se lancer dans ce métier, doivent faire preuve de sérieux et ne pas seulement le considérer comme un tremplin pour aller à autre chose. » Révèle notre interlocuteur. Encore faut-il trouver les moyens pour s’y adonner. En cherchant un peu, l’éventuel promoteur en quête de moyens financiers, peut se rendre au stand du Fonds National de l’Emploi situé un peu plus loin. Ici, les projets d’élevage et d’agriculture entrent dans le schéma de financement. Divers programmes, tels ceux d’élevage de la volaille, des porcs, des poissons et de l’embouche bovine sont financés. Dans la Région de l’Ouest, tous secteurs confondus, le FNE affirme avoir financé 1618 personnes dans le cadre du PADER. La seule garantie pour accéder à ce financement, est de produire une caution physique, c'est-à-dire un salarié qui accepte de se porter garant du remboursement. Plus loin, des structures bancaires se « vendent » également. C’est le cas de Afriland First Bank et de Rural Investment Credit, une coopérative d’épargne et de crédit. Ces établissements proposent aussi des produits financiers relatifs au secteur agricole en général et avicole en particulier.

Michel MOMBIO
Pour le site www.cvobaf.com

samedi 26 février 2011

Accouchement tragique chez un laborantin à Yaoundé

Inconscience? pauvreté? Irresponsabilité ou tout cela à la fois? Ce texte de Cameroon Tribune montre en tout cas, combien une vie (ou deux!)ne vaut rien chez nous
24 Février 2011 Hugues Marcel TCHOUA National - Société

Une femme ayant subi une césarienne à domicile a succombé, avec son nouveau-né, dans la nuit de mardi à mercredi dernier au quartier Mvog Betsi.

12h30, mercredi dernier à Mvog Betsi. Il y a du monde devant la brigade de gendarmerie. La foule est toute retournée par la nouvelle du jour. Une jeune dame est décédée dans la nuit des suites d’un accouchement difficile. Son bébé a également succombé, apprend-on. Et l’accoucheur se trouve dans les cellules de la brigade. Mais que s’est-il donc passé ? Présents dans le bureau du commandant de brigade, des proches des victimes racontent. La nommée Nayi Brikissa, épouse Nounemi Chouaïbou, à terme, s’était rendue avec son mari chez Issah Nchoutpouen, technicien de laboratoire domicilié derrière le centre médical d’arrondissement de Mvog Betsi.

Vers minuit, l’accouchement se complique. Une césarienne est nécessaire. Mais au lieu de conduire sa patiente à l’hôpital, le laborantin va entreprendre de l’opérer. Avec une lame de rasoir, un couteau de cuisine, sous l’éclairage d’une lampe tempête assisté par son gamin à lui. La suite est tragique. La dame de 37 ans décède, son enfant aussi. Les membres de la famille de la défunte, arrivés peu après, font appel aux gendarmes qui se saisissent du faux médecin.

La nouvelle de ce double décès a mobilisé les habitants du quartier. Selon quelques indiscrétions, ce laborantin avait l’habitude de faire accoucher les femmes à son domicile, à prix réduits. Les obsèques des deux victimes ont eu lieu hier à Massangan par Foumban. Quant au laborantin, son déferrement devrait intervenir dès la fin des enquêtes.

Libye: la lutte pour contrôler Tripoli

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 26/02/2011 à 07:44, mis à jour à 14:00


La détermination des opposants libyens à chasser le colonel Kadhafi du pouvoir ne faiblit pas. Les Nations unies haussent le ton. Suivez la journée de samedi en direct.


La détermination des opposants libyens à chasser le colonel Kadhafi du pouvoir ne faiblit pas. Les Nations unies haussent le ton. Suivez la journée de samedi en direct.


14h "Il n'y a plus que Tripoli et quelques villes" qui restent sur le contrôle du régime de Kadhafi, estime l'ancien ministre de l'Intérieur sur Al Jazeera.

13h Des "sanctions sévères" à l'encontre du régime libyen doivent être adoptées "le plus rapidement possible" par l'ONU, sont convenus la chancelière allemande Angela Merkel et son homologue britannique David Cameron lors d'un entretien téléphonique. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit reprendre ses consultations à 11h (17h heure française) pour tenter d'adopter une résolution portant sur de telles sanctions. Cameron et Merkel se prononcent également pour des sanctions au niveau de l'Union européenne.

12h30 "Il semble que (Mouammar) Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye", affirme à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. La crise libyenne inquiète l'Italie à plusieurs titres...

12h00 Une correspondant d'Al Jazeera commente la situation à al-Baida, une ville de l'est du pays. Selon elle, les manifestants ne veulent pas d'une Libye divisée entre une zone contrôlée par le régime et une autre par la contestation. "Ils veulent une Libye unie, ils veulent que Tripoli reste la capitale de ce pays".

11h50 Une vidéo en provenance de Misrata, selon le collectif Libyan Youth Movement. Il s'agit de la troisième ville du pays, désormais contrôlée par le mouvement de contestation.
11h30 Ban Ki-moon évoquait "des informations sur l'utilisation de mercenaires étrangers", vendredi soir. Le Tchad dément la présence en Libye de mercenaires tchadiens qui participeraient à la répression aux côtés de l'armée libyenne. D'autres informations à considérer avec précaution évoquaient des Soudanais. Et ce samedi matin, une autre provenance commence à être évoquée: la Serbie, dont des ressortissants auraient notamment participé au bombardement de Tripoli et de Benghazi, selon un blog de Malte. Global Voices consacre un billet à ce sujet.

11h15 Selon Al Jazeera Arabic, certaines zones de Tripoli seraient désormais sous le contrôle des protestataires. La chaîne estime que les affrontements de la nuit auraient fait au moins sept victimes dans la capitale.

11h00 "Avant le massacre à Tripoli, des manifestants ont hissé le drapeau de l'indépendance sur un rond-point dans le quartier de Tajoura", raconte le blogueur Iyad El-Baghdadi sur Twitter. Il poste une vidéo qui correspond selon lui à cette scène sur Youtube.

La détermination des opposants libyens à chasser le colonel Kadhafi du pouvoir ne faiblit pas. Les Nations unies haussent le ton. Suivez la journée de samedi en direct.


14h "Il n'y a plus que Tripoli et quelques villes" qui restent sur le contrôle du régime de Kadhafi, estime l'ancien ministre de l'Intérieur sur Al Jazeera.

13h Des "sanctions sévères" à l'encontre du régime libyen doivent être adoptées "le plus rapidement possible" par l'ONU, sont convenus la chancelière allemande Angela Merkel et son homologue britannique David Cameron lors d'un entretien téléphonique. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit reprendre ses consultations à 11h (17h heure française) pour tenter d'adopter une résolution portant sur de telles sanctions. Cameron et Merkel se prononcent également pour des sanctions au niveau de l'Union européenne.

12h30 "Il semble que (Mouammar) Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye", affirme à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. La crise libyenne inquiète l'Italie à plusieurs titres...

12h00 Une correspondant d'Al Jazeera commente la situation à al-Baida, une ville de l'est du pays. Selon elle, les manifestants ne veulent pas d'une Libye divisée entre une zone contrôlée par le régime et une autre par la contestation. "Ils veulent une Libye unie, ils veulent que Tripoli reste la capitale de ce pays".

11h50 Une vidéo en provenance de Misrata, selon le collectif Libyan Youth Movement. Il s'agit de la troisième ville du pays, désormais contrôlée par le mouvement de contestation.




11h30 Ban Ki-moon évoquait "des informations sur l'utilisation de mercenaires étrangers", vendredi soir. Le Tchad dément la présence en Libye de mercenaires tchadiens qui participeraient à la répression aux côtés de l'armée libyenne. D'autres informations à considérer avec précaution évoquaient des Soudanais. Et ce samedi matin, une autre provenance commence à être évoquée: la Serbie, dont des ressortissants auraient notamment participé au bombardement de Tripoli et de Benghazi, selon un blog de Malte. Global Voices consacre un billet à ce sujet.

11h15 Selon Al Jazeera Arabic, certaines zones de Tripoli seraient désormais sous le contrôle des protestataires. La chaîne estime que les affrontements de la nuit auraient fait au moins sept victimes dans la capitale.

11h00 "Avant le massacre à Tripoli, des manifestants ont hissé le drapeau de l'indépendance sur un rond-point dans le quartier de Tajoura", raconte le blogueur Iyad El-Baghdadi sur Twitter. Il poste une vidéo qui correspond selon lui à cette scène sur Youtube.




Dans la nuit de vendredi à samedi, en Libye. Des tirs ont de nouveau été entendus dans certains quartiers de Tripoli. Les forces pro-Kadhafi, déployées autour de mosquées de la capitale pour empêcher les protestations, ont tiré sur des manifestants.

Dans l'est de la ville, au moins deux manifestants ont été tués par des pro-Kadhafi dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin. Dans ce quartier, tout comme dans celui de Ben Achour, des témoins ont signalé des "tirs nourris sur tous ceux qui se (trouvaient) dans la rue".

Dans la nuit de vendredi à samedi, aux Nations unies.Les diplomates poursuivent les négociations pour aboutir à une résolution. Le projet de texte commun évoque des sanctions telles qu'un embargo sur les armes, un autre embargo sur les voyages du colonel Kadhafi et un gel de ses avoirs, selon des diplomates.

La détermination des opposants libyens à chasser le colonel Kadhafi du pouvoir ne faiblit pas. Les Nations unies haussent le ton. Suivez la journée de samedi en direct.


14h "Il n'y a plus que Tripoli et quelques villes" qui restent sur le contrôle du régime de Kadhafi, estime l'ancien ministre de l'Intérieur sur Al Jazeera.

13h Des "sanctions sévères" à l'encontre du régime libyen doivent être adoptées "le plus rapidement possible" par l'ONU, sont convenus la chancelière allemande Angela Merkel et son homologue britannique David Cameron lors d'un entretien téléphonique. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit reprendre ses consultations à 11h (17h heure française) pour tenter d'adopter une résolution portant sur de telles sanctions. Cameron et Merkel se prononcent également pour des sanctions au niveau de l'Union européenne.

12h30 "Il semble que (Mouammar) Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye", affirme à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. La crise libyenne inquiète l'Italie à plusieurs titres...

12h00 Une correspondant d'Al Jazeera commente la situation à al-Baida, une ville de l'est du pays. Selon elle, les manifestants ne veulent pas d'une Libye divisée entre une zone contrôlée par le régime et une autre par la contestation. "Ils veulent une Libye unie, ils veulent que Tripoli reste la capitale de ce pays".

11h50 Une vidéo en provenance de Misrata, selon le collectif Libyan Youth Movement. Il s'agit de la troisième ville du pays, désormais contrôlée par le mouvement de contestation.




11h30 Ban Ki-moon évoquait "des informations sur l'utilisation de mercenaires étrangers", vendredi soir. Le Tchad dément la présence en Libye de mercenaires tchadiens qui participeraient à la répression aux côtés de l'armée libyenne. D'autres informations à considérer avec précaution évoquaient des Soudanais. Et ce samedi matin, une autre provenance commence à être évoquée: la Serbie, dont des ressortissants auraient notamment participé au bombardement de Tripoli et de Benghazi, selon un blog de Malte. Global Voices consacre un billet à ce sujet.

11h15 Selon Al Jazeera Arabic, certaines zones de Tripoli seraient désormais sous le contrôle des protestataires. La chaîne estime que les affrontements de la nuit auraient fait au moins sept victimes dans la capitale.

11h00 "Avant le massacre à Tripoli, des manifestants ont hissé le drapeau de l'indépendance sur un rond-point dans le quartier de Tajoura", raconte le blogueur Iyad El-Baghdadi sur Twitter. Il poste une vidéo qui correspond selon lui à cette scène sur Youtube.




Dans la nuit de vendredi à samedi, en Libye. Des tirs ont de nouveau été entendus dans certains quartiers de Tripoli. Les forces pro-Kadhafi, déployées autour de mosquées de la capitale pour empêcher les protestations, ont tiré sur des manifestants.

Dans l'est de la ville, au moins deux manifestants ont été tués par des pro-Kadhafi dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin. Dans ce quartier, tout comme dans celui de Ben Achour, des témoins ont signalé des "tirs nourris sur tous ceux qui se (trouvaient) dans la rue".

Dans la nuit de vendredi à samedi, aux Nations unies.Les diplomates poursuivent les négociations pour aboutir à une résolution. Le projet de texte commun évoque des sanctions telles qu'un embargo sur les armes, un autre embargo sur les voyages du colonel Kadhafi et un gel de ses avoirs, selon des diplomates.
Libye: la lutte pour contrôler Tripoli

Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye, ce vendredi.

afp.com/Timothy A. Clary

Vendredi soir, à Tripoli. Dans certains quartiers de Tripoli, l'électricité est coupée. "Nous étions terrifiés. Nous pensions qu'ils préparaient une attaque. Nous avons pris tout ce qui pouvait servir d'armes et nous avons gardé la porte de la maison", a raconté un habitant le lendemain matin.

Vendredi soir, à New York. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon affirme que le Conseil de sécurité doit prendre au plus vite "mesures décisives". Un projet de résolution du Conseil de sécurité prévient Mouammar Kadhafi que les violences pourraient être considérées comme des crimes contre l'humanité.

Vendredi, 18h30, à Tripoli.Kadhafi prend la parole devant une foule de plusieurs centaines de partisans dans le centre de Tripoli: "Nous allons nous battre et nous les vaincrons", lance-t-il. "S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple."