Source: RFI
En Côte d’Ivoire, le gouvernement du président sortant Laurent Gbagbo a « réquisitionné » le centre de contrôle de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) situé à Abidjan, a annoncé, ce 27 janvier 2011, la société. Il s'agit dune prise de contrôle « pour des raisons de sécurité nationale », indique la direction de la compagnie dans un communiqué, et elle pourrait durer deux mois. Par ailleurs des coupures de courant avaient été enregistrées dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs villes du nord. La CIE accuse le camp Gbagbo d’avoir ordonné ces coupures dans le nord, fief d’Alassane Ouattara, ainsi que dans les pays voisins. Le gouvernement ivoirien dément.
La chute de tension électrique dans le nord fait, davantage encore, monter la tension en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué signé de sa « direction générale » jeudi soir, la CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) affirme que, dans la nuit du 26 au 27 janvier 2011 :
« Des personnes mandatées par le ministère » des Mines et de l’Energie du gouvernement Gbagbo, ont ordonné des « manœuvres de coupure dans les zones centre, nord, ouest », toujours contrôlées par l’ex-rébellion des Forces nouvelles, « alors qu’aucune disposition d’exploitation ne les exigeait ».
Selon le communiqué, des « pays voisins reliés au réseau interconnecté » ont également été affectés par ces délestages.
« C’est une affirmation gratuite », s’insurge le ministre Ahoua Don Mello. Le porte-parole du gouvernement Gbagbo s’étonne qu’un tel incident se soit produit. Il assure que « l’Etat n’a pas ordonné de coupures d’électricité dans le nord », avant de lancer une mise en garde : « les dirigeants de la CIE assumeront les conséquences d’une telle accusation infondée ».
Quand au ministre de l’Energie, il fait savoir que, pour le moment, il ignore les raisons de ces coupures en zone centre, nord et ouest.
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