Le point de vue d'un chroniqueur de RFI.
Par Jean-Baptiste Placca
Bienvenus en 2011 ! Et bonne année aux peuples africains qui se réveillent, ce 1er janvier, avec les mêmes incertitudes que l’an passé. Sur l’agenda panafricain, peu d’événements culturels et sportifs majeurs, les rares à générer de réels moments de communion. Pas davantage de grands rendez-vous économiques, l’Afrique étant, en la matière, spectatrice, plus souvent qu’à son tour. Par contre, on va beaucoup voter, cette année. Et dans bien des pays, cela équivaut encore à une traversée de l’océan, en pirogue !
A quelques jours d’ici se tiendra, au Sud-Soudan, un référendum crève-cœur. Car il pourrait sceller un nouveau morcellement de l’Afrique, qui peine déjà tant à réussir son unité. Mais qui oserait reprocher à un peuple si longtemps brimé de vouloir vivre son destin loin de ceux qu’il juge responsables de ses brimades passées ?
Omar el-Béchir, étonnamment conciliant depuis peu, promet d'aider, le cas échéant, à « bâtir un pays frère, sûr et stable ». L’avenir dira si c’est par amour pour « ses frères » prodiges, ou pour le pétrole dont regorge le sous-sol de leur probable future patrie.
Le Nigeria aussi vote, et certains ont déjà commencé à compter les morts. Car dans ce pays, le plus peuplé du continent, le pire, plus souvent que le meilleur, se fait en grand, hélas !
Au Bénin aussi, on votera, et nous sommes priés de ne pas y voir une simple formalité. Entre deux scrutins plutôt crédibles, il s’agit, à présent, de savoir renforcer les institutions et les contrepouvoirs. Cela relève de la responsabilité des dirigeants, comme des opposants.
Beaucoup d’espoir, au Niger, où les élections à venir devraient donner naissance à une démocratie, moins facile à violer. Et si le général Saliou Djibo parvient à reprendre aux dignitaires du régime Tandja une partie des deniers publics détournés, nous l’applaudirons. D’autant plus si, comme il l’a promis, il utilise ces fonds pour construire un hôpital moderne à Niamey. Que vienne le temps où les écoles et les hôpitaux surgiront partout sur le continent, parce que l’on aura su faire rendre gorge aux rapaces de la politique !
L’Afrique, en cette année 2011, regarde aussi vers la justice congolaise. Pour qu’en RDC, l’on cesse de croire que la proximité avec le pouvoir politique vous rend propriétaires de la vie des citoyens. Et nous ne pensons pas qu’au seul Floribert Chebeya.
Et pour finir, pourquoi ne pas nous souhaiter, à nous autres, historiens de l’instant, de ne
plus avoir à consacrer l’essentiel de notre temps aux prestidigitateurs qui, en politique comme dans les affaires en Afrique, n’ont d’autre but que de s’emparer des leviers de la prédation !
Le Nigeria aussi vote, et certains ont déjà commencé à compter les morts. Car dans ce pays, le plus peuplé du continent, le pire, plus souvent que le meilleur, se fait en grand, hélas !
Au Bénin aussi, on votera, et nous sommes priés de ne pas y voir une simple formalité. Entre deux scrutins plutôt crédibles, il s’agit, à présent, de savoir renforcer les institutions et les contrepouvoirs. Cela relève de la responsabilité des dirigeants, comme des opposants.
Beaucoup d’espoir, au Niger, où les élections à venir devraient donner naissance à une démocratie, moins facile à violer. Et si le général Saliou Djibo parvient à reprendre aux dignitaires du régime Tandja une partie des deniers publics détournés, nous l’applaudirons. D’autant plus si, comme il l’a promis, il utilise ces fonds pour construire un hôpital moderne à Niamey. Que vienne le temps où les écoles et les hôpitaux surgiront partout sur le continent, parce que l’on aura su faire rendre gorge aux rapaces de la politique !
L’Afrique, en cette année 2011, regarde aussi vers la justice congolaise. Pour qu’en RDC, l’on cesse de croire que la proximité avec le pouvoir politique vous rend propriétaires de la vie des citoyens. Et nous ne pensons pas qu’au seul Floribert Chebeya.
Et pour finir, pourquoi ne pas nous souhaiter, à nous autres, historiens de l’instant, de ne
plus avoir à consacrer l’essentiel de notre temps aux prestidigitateurs qui, en politique comme dans les affaires en Afrique, n’ont d’autre but que de s’emparer des leviers de la prédation !
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